Mise en place d’une politique de transition écologique et de résilience urbaine
Pourquoi ?
Comme toutes les villes, Massy est confrontée à la question de sa transition écologique. L’urbanisation de la Ville a été conduite à marche forcée, grignotant la moindre surface disponible, imposant un modèle minéral et fortement « carboné ». Alors que sa population s’accroit fortement, notre Ville continue de produire des quantités énormes de déchets, de consommer massivement les énergies fossiles, d’imperméabiliser toujours plus son sol et de privilégier la voiture pour l’essentiel des gestes de la vie quotidienne.
Les risques, et pas seulement ceux liés au changement climatique, se manifestent à Massy chaque année un peu plus concrètement par leurs conséquences néfastes (canicules, accidents sur les réseaux, troubles à l’ordre public..). Enclavée entre deux groupes de communes hébergeant des sites « Seveso haut », située à quelques kilomètres de l’installation nucléaire du CEA de Saclay, traversée par un réseau routier et ferroviaire où transitent des matières dangereuses, Massy n’est pas à l’abri des risques industriels et technologiques (bien que la ville échappe aux obligations légales relatives au PCS).
En termes de cohésion sociale, la Ville a également montré des fragilités : en 2005, les quartiers ont été nombreux et prompts à s’embraser. Depuis de nombreuses années, la gentrification de notre territoire a accentué les inégalités et le ressentiment de certaines parties de la population.
Avec la densification et les bouleversements urbanistiques, les risques liés au changement climatique et aux événements exceptionnels, les questions de cohésion sociale, la qualité de la vie des habitants et l’accès équitable des populations aux ressources de base sont devenues plus prégnantes et engagent aussi bien notre sécurité quotidienne que la qualité de la vie à Massy.
Pour traiter ces questions cruciales, l’échelon municipal est parfaitement pertinent, à condition que l’on organise une convergence entre les politiques publiques et les initiatives des acteurs de terrain.
Comment ?
E VI-1 : Création d’une commission citoyenne pour suivre le programme, désignation d’un élu et d’un chef de service en mairie qui seront ses interlocuteurs et mobiliseront les moyens municipaux de manière transversale
E VI-2 : Création d’un nouveau tiers-lieu dénommé » Maison de la Transition & de la Résilience urbaine » dans le quartier Opéra/Centre-ville, comme espace des possibles favorisant :
- Soutien des associations œuvrant pour la transition écologique et la résilience urbaine
- l’émancipation citoyenne et la participation des habitants à la dynamique de transition
- l’émergence d’initiatives collectives, s’appuyant sur un environnement collaboratif/inclusif
- une éducation à l’éco-citoyenneté, par des ateliers parentalité réguliers
- la revitalisation de la coopération & du faire-ensemble sur ce territoire de vi(ll)e
- une consommation responsable, par le biais d’une ressourcerie
E VI-3 : Création en Mairie d’une direction de la transition écologique et de la résilience urbaine, avec pour mission de :
E VI-4 : rédiger ou mettre à jour les documents légaux relatifs aux risques supportés par la population (PCS et DICRIM), en considérant que le risque d’effondrement systémique et le risque de rupture des approvisionnements alimentaires de la ville constituent bien des risques majeurs qu’il est vital de prendre en considération
E VI-5 : développer des dispositifs d’urgence face aux évènements extrêmes et impliquer les acteurs locaux dans la prévention et le traitement des risques
E VI-6 : concevoir et mettre en œuvre un vaste programme d’adaptation des logements individuels et collectifs (accompagnement) et des aménagements urbains au nouveau contexte climatique (isolation, rafraichissement, désimperméabilisation, nature en ville), y compris sur les projets d’aménagement urbain déjà conçus ou en cours de réalisation, en impliquant tous les acteurs concernés
E VI-7 : coordonner les actions de la ville et des acteurs locaux en matière de réduction des inégalités sociales et de développement de la cohésion sociale, notamment en direction des jeunes, avec l’objectif d’en améliorer l’efficacité
E VI-8 : coordonner les actions de la ville et des acteurs locaux en matière d’autonomie et de relocalisation alimentaires, de mobilités actives et de réduction des déchets